Point d’information relatif  aux résultats de la Phase I du schéma de structure communale (la phase de diagnostic.

Christian Mahy souligne qu’ECOLO, ainsi qu’aucun autre groupe de l’opposition, n’ont jamais été invité en tant que groupe politique et demande comment le choix des groupes a-t-il été opéré.

AGORA répond que les ateliers ont été formés en concertation avec la commune. AGORA voulait des groupes composés de 7 à 8 personnes : des gens de la société civile, de l’administration, le politique. Au final, la liste des participants a été fournie par la majorité en place de la commune.

Le Bourgmestre répond que le Collège a souhaité qu’un maximum de membres des services communaux compose ces groupes. Et le Collège a mandaté un membre du Collège dans chaque groupe. Dans un ou deux groupes, il y avait Patrick Michel mandaté par la CCATM. Le Bourgmestre informe que Patrick Michel est aussi membre d’ECOLO.

ECOLO:La preuve que dans l’esprit du Bourgmestre, on ne représente jamais l’organe qui mandate quelqu’un mais uniquement son parti. On comprend mieux pourquoi, il a tenu lui même à fournir la liste des participants au bureau d’étude et à s’assurer que les membres de son parti y seraient en majorité dans chaque groupe. En ciblant particulièrement Patrick Michel, il démontre que sa méthodologie n’est pas démocratique mais clientéliste. La critique que formule ECOLO au nom de son groupe peut aussi être transposée aux autres partis d’opposition qui n’ont pas plus eu voix au chapitre. Chaque parti politique aurait pu être associé à ces groupes sous leur étiquette et à égal niveau de représentants comme pour les associations. Ça aurait été transparent et équitable mais visiblement, c’est loin d’être évident lorsqu’on a pris l’habitude de tout faire en majorité absolue).

La clôture de l’enquête publique aura lieu en septembre 2012. Une période d’un mois sera laissée à la population pour émettre avis et remarques sur le schéma de structure.

Les collaborateurs de la firme AGORA expliquent que l’étude est toujours dans la phase 1 : la phase de diagnostic. AGORA en présente les résultats. Le rapport de synthyse compte environ 700 pages. Ce rapport est consultable à la commune. Ce document reste provisoire jusqu’à l’approbation finale du schéma de structure.

Pour rappel, le schéma de structure est un document d’orientation stratégique mais pas contraignant. Il permet de représenter la volonté de la commune en matière d’aménagement du territoire dans un horizon de 15 ou 20 ans. Il vient préciser le plan de secteur qui lui, est un document d’urbanisme réglementaire de la Région. Il précise un peu tous les types de zones (habitat, économique, etc.,…) ainsi que les zones qui n’ont pas d’affectation. Il priorise les phases d’urbanisations. Il précise encore les densités d’habitats des zones au plan de secteur.

Les contraintes légales :
Il convient de tenir compte du schéma de développement en région wallonne et tenir compte de la réalité communale : connaître le territoire. Dans la Phase 2, on retrouvera les options et objectifs politiques de la commune. Il y aura aussi une note de circulation avec les mesures à mettre en œuvre pour la mobilité. Toute cette procédure est suivie par le Collège, la CCATM et la Région via le comité d’accompagnement.

Phase de diagnostic de la commune :
L’objectif était de récupérer toutes les données. Cette phase comprend une analyse subjective : questionnaires envoyés aux ménages de la commune, soit sur papier soit via le site internet de la commune. Elle comprend également une réunion d’information publique. Ensuite des ateliers thématiques se déroulent en petits groupes de travail avec des personnes clés (juin 2011). La phase 1 comprend également une analyse objective. Le diagnostic est composé d’un  rapport, de cartes et d’un atlas photographique d’un point de vue paysager et de cartes des réserves foncières.

L’analyse des résultats de l’enquête par questionnaire :
Retour sur l’analyse subjective et notamment sur le questionnaire. 
Le taux de réponse était de 9% soit 360 questionnaires complétés qui ont été renvoyés.

C’est un résultat honorable. L’analyse subjective est relativisée par rapport aux données objectives.

Tranche d’âge des répondants :
Ce sont les 45 – 65 ans qui ont le plus répondu.

Profession des répondants :
Les retraités ont le plus répondu ainsi que les salariés du secteur privé. La majorité des répondants travaillent dans une autre commune. Ce qui prouve que la commune a un profil résidentiel.

Comment la commune est-elle perçue ?
La commune est perçue de manière positive pour son cadre rural, sa convivialité, ses accès facile vers la Région bruxelloise. 

Pourquoi vient-on y habiter ?
Pour le cadre, la qualité de vie, en raison d’une opportunité immobilière ou encore pour des raisons familiales. Pour les paysages aussi, l’ambiance et le cadre de vie.
Quelques morceaux de citation :
« Petit village authentique »,  « village connu pour sa carrière et ses poussières. »

Population et démographie :
La population est en augmentation constante : 15% en plus depuis 20 ans. Ces flux se concentrent à Rebecq et à Quenast. Autre phénomène : la taille des ménages baisse. Différentes générations ne vivent plus sous le même toit. Le phénomène de l’augmentation de la population s’explique aussi par proximité des régions flamande et bruxelloise. Il n’est pas prévu d’inversement des flux migratoires pour l’instant d’ici 2030 : il s’agit de migrations de gens venus de l’extérieur. On ne remarque pas un taux de natalité important à Rebecq. Le rapport comprend 200 pages dédiées à l’environnement et aux paysages.

A propos du relief :
Le relief est mollement ondulé et entaillé par la vallée de la Senne. 70% des surfaces sont non urbanisées, 12% de zones d’intérêts paysagés. Cadre naturel : vallée de la Senne, grand paysages ouverts. Territoire soumis  à l’alea naturel.

Structure écologique :
On dénombre dans la commune 3 sites d’intérêt écologique présents sur les sites des carrières et 1 dans le centre de Rebecq. Carte d’évaluation biologique :
Le Projet d’Agenda 21 est en cours d’élaboration.

Quels sont les éléments marquant du paysage ?
Indiqué comme positif : l’église du village, le Moulin, l’ancienne gare, le château du Montgras.
Indiqué comme négatif : les poussières des carrières, les dégradations des monuments, les immeubles à étages, les déchets clandestins, le phénomène de la construction massive, la déforestation.

Avez-vous déjà rencontré des difficultés liées au cadre physique ?
Les carrières arrivent en tête avec 34 %. Surprenant : les inondations suivent avec 20%
Ensuite viennent les ruissellements, les rejets d’eaux domestiques, les routes dégradées, etc.

A propos des pollutions particulières :
Le plus cité est la pollution de l’air due aux poussières. 39% citent la pollution du sol avec les épandages de pesticides, de lisier, etc.,… Les rejets d’eau domestiques. La pollution sonore : trafic voiture, trafic carrière, les quads le dimanche. Surprenant : 25 % ne signalent aucune pollution.

A propos du cadre bâti, du logement et du patrimoine :
Le parc de logement est relativement ancien (d’avant 1945). La population de propriétaires est supérieure aux locataires. C’est très variable selon qu’on habite Bierghes ou Quenast. Il y a beaucoup plus de propriétaires à Bierghes tandis qu’il y a plus de locataires présents sur Quenast. Il y a peu de biens à vendre ou inoccupés.

Les prix moyens observés dans la commune sont de 1.500€ le m². Une maison 4 façades coûte en moyenne 300.000€. Le prix du terrain coûte en moyenne 125€ le m². Les prix peuvent varier fortement à la hausse comme à la baisse. On remarque des disparités socio urbaines entre les villages : un manque de mixité sociale. Forte pression foncière et immobilière en raison de la  proximité avec Bruxelles et la région Flamande.

On dénombre 53 biens repris à l’inventaire du patrimoine de la Belgique dont 5 bâtiments classés. Les habitants vivent plus majoritairement  dans des maisons que dans des immeubles à appartements. L’offre en logement public apparaît comme suffisante sur la commune. Les besoins en logement sont indiqués à raison de 50% en maisons et 50% en appartements. Ce sont plutôt des logements moyens qui manquent, du logement pour des ménages de 3 personnes et pour les 20 à 30 ans. Le profil de personne qui n’arrive pas à se loger : le jeune couple avec ou sans enfant.

 

Par rapport à la mobilité :
Il y a un Plan communal de mobilité (PCM) depuis 2010. L’étude du schéma de structure n’a rien inventé : les choses n’ont pas vraiment évolué en termes de diagnostic. Au niveau des transports en commun, il y a des bus TEC (lignes régulières) et Proxibus. A propos des modes doux : des RAVEL potentiels sur d’anciennes voies ferrées L 123 et L 115 sont possibles.

La situation assez contrastée pour les personnes à mobilité réduite et les piétions : ça devient délicat dés qu’on s’écarte des centres. L’offre en place de parking est suffisante : il y a peut-être des actions à mener en termes de redéploiement.

Les espaces publics du quartier sont ils agréables ?
Oui à 67%.A quoi y-a-t’il lieu d’apporter une attention particulière ?
Plus d’espaces verts. Les revêtements du sol sont aussi signalés à propos des voieries dégradées. Les projets de « carpooling » et le réaménagement de la Grand place sont aussi signalés, ainsi que des propositions de redéploiement d’un réseau de mobilité douce dans la commune.

A propos des services et du tourisme :
Le réseau scolaire est fondamentalement bien implanté. On note la présence d’un centre CEFA sur la commue ainsi que de bons équipements sportifs. Le vélodrome est une infrastructure qui peut aussi rayonner sur l’extérieur de la commune. On note la présence d’un Centre culturel ainsi qu’un tissu associatif développé. L’offre de soins de proximité est développée (médecins, kinés, etc.). Il faut aussi prendre en compte ce qui se passe autour de Bruxelles.

A propos des faiblesses :
On note le manque de places en crèches et le nombre de places en maisons de repos qui sont insuffisantes. Le manque de visibilité du patrimoine et le manque de balisage pour les cyclistes. Des projets communautaires sont en cours en lien avec le PCM.

Des solutions sont en cours pour ce qui concerne les maisons de repos ainsi que le changement de place de la bibliothèque. De plus, une piscine est en cours de construction à côté du vélodrome. L’offre en services publics répond aux attentes des répondants à plus de 80%. En tête, vient la Commune, le sport et les écoles.

Les répondants informent qu’ils n’ont pas toujours accès à la location d’une salle communale.
L’offre et l’accessibilité en TEC est plus restreinte de ce qu’elle n’a été.

A propos des infrastructures techniques :
La commune est viabilisée : assainissement collectif, gaz naturel, parc à containeurs, prime pour le compostage, etc. Le traitement des eaux usagées génère parfois des odeurs et débordements incommodants. Dans l’ensemble, les répondants sont plutôt très satisfaits de la gestion des déchets.

Agriculture, emploi et commerce :
Le revenu moyen par habitant était de  15.000 € en 2008. L’indice de  richesse est de 103, cela signifie qu’il est de 3% supérieur à la moyenne belge. L’indice de richesse moyen en Brabant est de 113. En 2007, Rebecq comptait plus de 500 entreprises : tout y est regroupé (PME, indépendants, professions libérales, etc.). Il n’y a pas de zone d’activités économiques mais 2 zones d’extraction.

On note la présence d’entreprises dynamiques : brasserie, vergers, carrières : leur production est plus large que le village. Le Tissu d’entreprises locales est assez dynamique. Il y a des demandes de locaux pour des PME. Grâce à cela, on ne tombe pas complètement dans la « commune dortoir » car les migrations vers Bruxelles restent les trajets les plus importants effectués par les Rebecquois. Dans l’ensemble, l’offre commerciale répond dans la majorité aux attentes.

Pensez vous qu’il faille développer une zone d’activités dans la commune ?
Les répondants indiquent que non, à raison de 62%  et lorsque c’est le cas, ils souhaitent que ça le soit à côté des routes nationales ou de l’autoroute. Les répondants demandent du commerce de proximité. AGORA estime qu’il faut que celui-ci soit viable. L’évasion commerciale vers Bruxelles est importante pour les enseignes nationales, par exemple, en ce qui concerne les équipements de la maison, etc.

A propos des réserves foncières :
AGORA estime qu’il y aura dans les années à venir (horizon 2030) une progression démographique oscillant entre 2.500 et 6.000 habitants. Si l’hypothèse est de garder la fourchette la plus large. Il faudra accueillir les nouveaux arrivants. Pour cela, il y a une réserve de 134ha bruts de disponibilité foncière.

Ce chiffre ne tient pas compte des contraintes physiques : inondations, éboulements, etc.
Actuellement, il y a 47ha de zones encore non affectée dont on peut déterminer une affectation via le schéma de structure. La commune possède 5ha. Le besoin estimé en zone constructible est de 93ha. (N° de logement divisé par la densité moyenne de 12, 4 logements à l’ha, on arrive entre 76 et 91ha).

Vers nos précédentes publications relatives au schéma de structure.