Mardi soir, 19h00, le vent souffle fort sur Rebecq

Dans la salle des mariages de la nouvelle maison communale de Rebecq, la campagne électorale du PS a commencé, sous la tutelle d’André Flahaut. Ce début de campagne est déguisé sous le prétexte fallacieux de donner une information objective aux Rebequois sur l’enquête publique concernant la cartographie éolienne.

Les deux intervenants principaux étaient Jean-François Mitsch  d’Energie dyle (et également conseiller communal PS à Genappe) et Joël Fery de l’asbl du côté des champs (et qui était candidat sur la liste PS de Nivelles lors des dernières élections communales).

Les quelques Rebecquois ayant appris par hasard la tenue de cette réunion ont entendu :

  • Que les universitaires ayant réalisé la cartographie ont mal travaillé
  • Que les fonctionnaires wallons sont corrompus
  • Que les ministres (sous-entendu ECOLO) sont des magouilleurs

De plus, des informations totalement erronées ont été transmises :

  • Que les zones choisies sont uniquement des terres agricoles (ce qui n’est pas inscrit dans le cadre)
  • Que le critère du bruit n’est pas mentionné dans le cadre (pourtant le cadre prévoit un critère de 40 décibels la nuit, en conditions estivales, fenêtres ouvertes. A titre de comparaison, cela correspond au bruit ambiant d’une bibliothèque quand personne ne tousse ou ne fait bouger sa chaise)
  • Que le cadre ne prévoit pas d’installer les éoliennes le long des autoroutes (alors qu’il s’agit d’un critère de priorité inscrit au cadre)
  • Que les Rebecquois vont être encerclés d’éoliennes (alors que le cadre prévoit que sur la surface qui va de Tubize à Enghien à Binche et à Dour, seulement 4 éoliennes doivent être implantées). Par ailleurs, le cadre prévoit qu’un angle de vision horizontal de 130° soit exempt d’éoliennes,  quel que soit le lieu où que l’on se trouve.
  • Que sur Rebecq, nous aurions toujours des éoliennes dans notre vue (alors qu’une seule des 3 petites zones possibles sur le territoire communal peut être retenue car elles sont distantes de moins de 4 km et que ces 3 petites zones ne correspondent pas aux critères de priorité)
  • Que la commune n’a pas l’opportunité de donner son avis (alors que le collège communal a été consulté en juin, que le conseil communal le sera et que l’Union des Villes et Communes Wallonnes, dont notre bourgmestre est membre, salue la prise en compte des principales remarques formulées par les communes lors de la consultation d’avril 2013.)

Après avoir entendu parler des conflits à Nivelles durant près d’une heure, quelques minutes ont été consacrées à la carte de Rebecq :

  • Le schéma de structure de Rebecq prévoit un emplacement éolien en se basant sur une étude du paysage et non des vents. Et cet emplacement n’est repris que partiellement dans la cartographie soumise à l’enquête publique (zone minuscule d’une petite éolienne).
  • La zone la plus importante de Rebecq (Montplaisir) reprise dans la cartographie soumise à enquête est une zone paysagère reprise dans le schéma de structure et donc notre Bourgmestre n’est pas favorable à l’emplacement d’éoliennes dans cette zone (pour info, cette zone est déjà traversée par une ligne haute tension).

Les spectres de la peur ont été agités mettant en tension les citoyens sous les yeux amusés de notre bourgmestre et échevin de la prévention, de la sécurité et de la cohésion sociale.

Devant tant de mauvaises fois et de manipulation, un petit moyen d’action est entre nos mains: réagir à l’enquête publique de manière positive.

Pour vous inspirer: lettre type 1lettre type 2lettre type 3

Oui, il est temps de modifier nos sources énergétiques pour respecter les règles européennes et le climat.
Oui le cadre fait l’équilibre entre l’intérêt des riverains proches des éoliennes et l’intérêt public, notamment en portant la distance minimale entre une éolienne et une habitation à 600m, contre 450 actuellement.
Oui les zones du Stoquois et de Montplaisir pourraient accueillir des éoliennes. La zone du Sartiaux étant quant à elle trop soumise aux vues des riverains, dans un creux et trop proche d’une zone de nidification de chouettes effraies.

Nos réactions à l’enquête publique cumulées avec l’avis positif de la Commission Consultative d’Aménagement du Territoire et de Mobilité (CCATM) voté le lundi 21 octobre seront des petits poids face à l’avis négatif de notre Bourgmestre qui a manifestement prévu de ne sortir que des gadgets (plan maya, fête de la pomme, mini éolienne dans une zone peu venteuse, …) pour construire un monde viable durablement pour les Rebecquoises et les Rebecquois.

Soyons des petits colibris* !

*Légende amérindienne racontée par Pierre Rabhi : un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »Et le colibri lui répondit :« Je le sais, mais je fais ma part. »