Programme communal pour l'aménagement du territoire

Publié le 03 Juin 2012
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L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE, LE SCHEMA DE STRUCTURE : Rebecq, un village où la ruralité et le cadre naturel sont respectés !

La Commune de Rebecq, c’est une surface d’un peu plus de 39 km2 (ou 3907 ha) dont 75% sont classés surface agricole, 19% terrains bâtis, 3% zones de bois. Les 3% restants comportent les routes, les terrains industriels et les carrières, des zones à bâtir ou à lotir, les bâtiments publics. Les réserves en terrain à bâtir disponibles sont limitées et cela, d’autant plus que certaines zones foncières présentent des risques d’inondation. Difficile dès lors de satisfaire toutes les demandes, qu’elles émanent de jeunes souhaitant rester au village ou de personnes souhaitant s’y installer, attirés par des prix qui restent raisonnables, la qualité de vie et la proximité de la capitale. Or, la population s’accroît depuis quelques années.

Il importe de gérer ces demandes pour une bonne adéquation avec l’offre en équipements et services (scolaire, administratif, culturel, sportif) au risque de voir un déséquilibre trop important entre l’offre et la demande. Donner priorité à la mise en œuvre des réserves foncières peut, par exemple, entraîner une urbanisation massive et mal intégrée à l’environnement paysager de la commune, comme le souligne l’étude réalisée pour préparer l’élaboration du Schéma de structure communal.

Nos priorités :

=> Continuer à privilégier le renforcement des noyaux d’habitats (Rebecq, Quenast, Bierghes, Wisbecq, Rognon) plutôt que la dispersion des habitations

=> Favoriser le mélange de la population et les contacts par un meilleur réseau de sentiers, de passages et de bâtiments publics de quartier

=> Contribuer à la régulation des offres et demandes de terrains et constructions

=> Surveiller l’utilisation des sols en tenant compte de la vallée de la Senne et de ses risques d’inondation

=> Développer le caractère rural du village et notamment en veillant à limiter l’imperméabilisation des sols

La logique de l’aménagement par noyaux d’habitats préconisée par le Ministre wallon ECOLO de l’Aménagement du Territoire constitue une réponse structurante aux défis de demain. Les noyaux d’habitat permettront d’adapter nos modes de vie pour sortir progressivement de comportements trop énergivores (par exemple, en réduisant les déplacements) et rencontrer l’objectif ambitieux de réduction de 30% de nos émissions de CO2 d’ici 2020. Ces noyaux, ce sont les parties du territoire urbanisés de la commune qui présentent les meilleurs atouts au niveau de la mobilité, de la mixité fonctionnelle, de l’accès aux services. Ils sont ainsi susceptibles d’offrir un cadre de vie agréable et attractif pour nos concitoyens. Rebecq a proposé que ces noyaux se calquent plus ou moins sur les centres bâtis des 3 villages.


Nos propositions concrètes :

Pour un usage parcimonieux des sols :

– recentrer et densifier les nouvelles habitations (destinées à nos enfants et aux nouveaux arrivant-e-s) autour de noyaux permettant l’accès aux services et commerces de base ou à la culture et y valoriser les terrains disponibles.

 

Pour améliorer la mixité sociale par un meilleur maillage au sein du cadre bâti :

– Éviter l’organisation en quartiers « fermés » et enclavés qui favorise l’effet « ghetto » et le caractère urbain des zones bâties

– Eviter les impasses ou les relier, favoriser l’ouverture des quartiers et leur accessibilité

– Préserver et valoriser un réseau de sentiers et de petites voiries pour compléter le réseau routier et les itinéraires de transports en commun (comme le recommande le volet « mobilité douce » du Plan communal de mobilité) de manière à favoriser des déplacements multimodaux sans voiture (à pied / à vélo + TEC + SNCB)

– Ouvrir de nouveaux lieux de réunion, de spectacle, de rencontres entre voisin(e)s, comités de quartier, citoyen(ne)s en utilisant le patrimoine communal

 

Pour assurer une gestion équilibrée de l’occupation des sols :

créer une régie foncière communale à partir d’un inventaire détaillé du patrimoine communal et la création d’une régie foncière. Cette régie foncière disposera d’un budget séparé du budget des services généraux de la commune. Ce budget comprendra toutes les recettes et dépenses inhérentes à la gestion du patrimoine immobilier de la commune

Pour tenir compte des zones de risques d’inondations :

– Lutter contre l’imperméabilisation des sols en portant une attention particulière à l’intégration de tout projet d’aménagement dans le contexte rebecquois d’une vallée sensible à des risques d’inondations

– Assurer une perméabilité maximale des parcelles nouvellement bâties ou, à défaut, imposer des mesures compensatoires limitant l’impact négatif de la nouvelle construction sur les risques d’inondations

– Respecter les cartes de zones de risques d’inondation lors de la délivrance des permis,

– Prendre en compte la problématique dans les nouveaux projets en favorisant les «projets verts» tels que la création d’espaces verts perméables, les parkings semi-drainants, etc.

– Renforcer, au niveau communal, la sensibilisation et les incitants à la création et l’entretien de haies de plantes indigènes, de mares et de zones humides

 

Pour développer le caractère rural du village :

– Limiter l’impact des éléments dénaturant le paysage de différentes manières : choix de matériaux, plantations d’espèces locales, enterrement de certaines lignes électriques, réaménagement de l’espace public avec une taille et des accessoires de voirie adaptés, restauration de bâtiments abandonnés, etc.

– Préserver et mettre en valeur le patrimoine bâti et naturel de l’entité

– Augmenter là où c’est possible la surface des espaces verts accessibles au public

– Préserver les axes de liaison existants tels que les anciennes voies de chemin de fer