Programme communal pour le logement
- LE LOGEMENT : Garantir un logement adapté à la portée de tous,
pour aujourd’hui comme pour demain
La Constitution proclame le droit pour tous à un logement décent. Cependant, des facteurs tant économiques – l’évolution à la hausse des loyers, l’augmentation du prix d’achat, la hausse du coût de l’énergie, le contexte socio-économique général – que sociaux ou sociologiques – la paupérisation d’une partie de la population, la diminution de la taille moyenne des ménages, l’explosion démographique dans certaines villes, l’évolution de la composition des familles – influencent de manière structurelle le marché immobilier, de sorte qu’un nombre croissant de ménages est contraint de consacrer une part de plus en plus large de ses moyens pour se loger. Traditionnellement, les sociétés modernes ont mis en place un parc immobilier social afin de permettre aux locataires les moins nantis de se loger à un prix raisonnable. La Belgique ne fait pas exception à la règle, mais reste à la traîne en ce domaine. D’autres solutions visant à mettre sur le marché locatif des logements à loyer modéré – que ce soient des logements publics ou quasi publics (appartenant aux communes, CPAS, Fonds du logement …) ou privés subventionnés (logements des Agences immobilières sociales (AIS), logement pris en gestion publique …) – ont également été développées. Des aides à l’acquisition du logement familial en faveur de personnes à revenus limités ont par ailleurs été instituées (prêts à taux réduits, subsides à la création de logements moyens …). Enfin, des politiques territoriales de rénovation urbaine ont été menées afin d’améliorer la qualité des logements de certains quartiers paupérisés.
La commune dispose de leviers fondamentaux en matière de logement et joue par ailleurs un rôle essentiel dans la mise en œuvre des politiques décidées au niveau régional : de par sa proximité avec le citoyen et la connaissance fine de son territoire, elle constitue donc le maillon le mieux à même de cibler les actions les plus opportunes à déployer en matière de logement.
Quelle politique pour le logement ?
Pour ECOLO, la priorité est d’assurer l’accès à un logement de qualité pour tous à un prix raisonnable. Aujourd’hui, la part moyenne du budget familial consacrée au logement est de 30 %, cette proportion pouvant atteindre 65 % pour les ménages les plus démunis! Permettre à chacun d’avoir un logement adapté à ses caractéristiques et à son parcours de vie sans risquer l’asphyxie financière constitue donc la préoccupation principale d’ECOLO. Un autre défi majeur consiste à anticiper la croissance démographique annoncée, tant à Bruxelles qu’en Wallonie, en déployant un dispositif diversifié d’opérations qui visent à augmenter le stock de logements disponibles et à densifier le bâti existant.
Nos priorités :
=> Assurer l’accès à un logement de qualité à un prix abordable pour tous.
=> Améliorer la qualité des logements
=> Veiller à améliorer la bonne gouvernance en matière de logement social et optimiser le service aux citoyens
=> Augmenter les stocks de logements disponibles et favoriser la densité afin de pouvoir faire face à la croissance démographique qui s’annonce dans les années à venir
=> Tendre vers la mise en place d’une fiscalité immobilière plus juste dans l’attente d’une refonte complète de la fiscalité immobilière
Nos propositions concrètes :
Assurer l’accès à un logement de qualité à un prix abordable pour tous.
– Accroître le nombre de logements publics ou conventionnés destinés aux personnes plus fragilisées, soutenir les ménages sur le marché privé
– Mettre en place une véritable politique coordonnée en matière de logements de transit et d’urgence
– Prévoir plus de logements d’urgence, de crise (avec encadrement social)
– Mettre en place – en collaboration avec les Régions et principalement grâce au subventionnement régional – une politique volontariste de construction, promotion et rénovation des logements visant à assurer la mixité sociale et terminer les petites maison derrière l’hospice le long de la Senne
– Proposer une typologie diversifiée de logements publics (petite/grande taille) adaptés aux besoins locaux
– Soutenir les initiatives d’habitats groupés (notamment pour les aînés : Abbeyfield, colocation, Andromède …) ou intergénérationnels (kangourou, kots étudiants chez un aîné)
– Prévoir des logements accessibles aux personnes à mobilité réduite sur le territoire communal et augmenter le nombre de logements publics adaptables et adaptés
– Favoriser des logements avec des équipements collectifs (buanderie, garages …) et des espaces collectifs d’aires de jeux
– Analyser les accès au logement de familles monoparentales et favoriser l’accès à la propriété via une information active sur les prêts sociaux et les diverses mesures en leur faveur
– Assurer l’accueil des gens du voyage
Améliorer la qualité des logements
– Prendre en compte la dimension écologique dans la réalisation, la rénovation et la gestion des logements publics (matériaux durables, performances énergétiques élevées)
– Établir un cadastre énergétique des logements publics et privés mis en location et susciter des actions pour améliorer leurs performances énergétiques
– Porter une attention particulière à l’aménagement des abords et des lieux communs pour favoriser la convivialité et la sécurité des habitants
Veiller à améliorer la bonne gouvernance en matière de logement social et optimiser le service aux citoyens
– Réaliser un cadastre d’occupation des logements publics et le publier sur le site internet communal
– Mettre en place un guichet unique du logement (inscriptions pour les différents types de logements publics et AIS, informations, primes, CPAS …)
– Engagement d’un conseiller logement (en collaboration avec les communes limitrophes)
– Développer une politique sociale dans les propriétés communales et adopter une règlementation communale visant à attribuer ces logements selon des critères clairs et précis
– Mettre sur pied une politique foncière (une régie par exemple) favorisant les revenus modestes et moyens de manière à permettre aux jeunes du village d’y rester (y associer les terrains constructible propriété du CPAS)
– Terminer le travail sur le schéma de structure et créer un plan d’urbanisme pour les centres de la commune
– Isoler petit à petit toutes les propriétés communales (en priorité celles qu’elle loue comme habitation)
– Proposer des incitants aux propriétaires et locataires (primes, prêts,…) pour diminuer leur consommation d’énergie et d’eau.
Augmenter les stocks de logements disponibles et favoriser la densité afin de pouvoir faire face à la croissance démographique qui s’annonce dans les années à venir
– Mettre en œuvre les sanctions en cas d’immeubles abandonnés ou de logements inoccupés (taxes ou amendes administratives)
– Prendre en gestion publique les logements inoccupés
– Développer les conventions d’occupation précaire pour les personnes sans abri (avec la collaboration des associations actives dans le secteur)
– Agir sur les biens sous-occupés
– Assurer une meilleure occupation des espaces sous-occupés grâce au développement de logements intergénérationnels, d’habitats groupés ou de logements solidaires
– Instaurer une prime à la réhabilitation des logements au-dessus des commerces et à la réalisation d’accès séparés ; mettre en place un coordinateur chargé de réunir les acteurs Assurer une meilleure densité des nouveaux bâtiments
– Prévoir une information préalable obligatoire à la délivrance des permis d’urbanisme où sont explicitées les conséquences écologiques des choix du maître de l’ouvrage
– Concevoir les logements dans la perspective de les voir évoluer (logements modulables)
– Trouver un équilibre dans la gestion de la division des immeubles (lutter contre la subdivision mais ne pas avoir de réglementations trop sévères afin de pouvoir diviser si les circonstances le permettent)
– Favoriser les bourses au logement
Tendre vers la mise en place d’une fiscalité immobilière plus juste dans l’attente d’une refonte complète de la fiscalité immobilière
– Ristourner les additionnels communaux au précompte immobilier pour les ménages primo-accédant modestes et moyens durant les cinq années suivant l’acquisition du logement
– Revoir la fiscalité sur les secondes résidences lorsque c’est nécessaire