Communication du groupe ECOLO au Conseil CommunalTout d’abord, remarquons qu’ECOLO a introduit un point sur les inondations à l’ordre du jour du Conseil du 1er décembre dès le 15 novembre pour que le travail politique suive de près le travail du terrain et que, disons, « les grands esprits se rencontrent » puisqu’une partie importante de ce point a été repris dans le cadre de l’ordre du jour officiel … qui, par ailleurs, ne mentionne pas le point déposé par ECOLO.

Même si nous avons finalement, en insistant, fait part de notre réflexion sur ces événements en séance du Conseil, nous soulignons le fait qu’il y a eu volonté politique de la part du Bourgmestre (et du Collège) de refus d’inscrire le point à l’ordre du jour officiel, alors que la demande a été déposée correctement et dans les délais légaux (comme ECOLO le pratique depuis qu’il siège au Conseil).

VIVRE AVEC LA SENNE – LE POINT

Inondations de novembre 2010 à RebecqLa Senne est sortie de son lit de manière importante. On peut dire que c’est exceptionnelpar les niveaux atteints. Est-ce la quantité de pluie tombée en peu de temps? Est-ce la fameuse crue centenaire?

L’important est d’observer ce qui s’est passé et d’en tirer les leçons. Le débordement fait partie de la vie des rivières mais les interventions humaines peuvent aggraver les choses ou réduire les impacts négatifs. C’est cela qu’il faut examiner.

Si la Commune peut contribuer à une cohabitation harmonieuse des riverains avec leur cours d’eau, il faut intervenir avec courage et détermination. Nous le devons aux victimes des eaux et aux générations futures.

A. Les inondations de la mi-novembre 2010:Quel suivi pour la population, les décisions prises par les pouvoirs publics, l’évaluation de l’organisation de l’intervention des pouvoirs publics


La Commune a déclenché son plan d’urgence et organisé ses services pour aider au maximum la population touchée.

Inondations de novembre 2010 à RebecqNous pensons bien que le maximum a été mis en œuvre mais nous restons attentifs aux aspects suivants:

  • Que va-t-il advenir des maisons situées près du pont dans le centre de Rebecq, maisons dont la stabilité a été compromise?
  • Qu’en est-il de la remise en route des stations d’épuration qui ont été noyées? Les habitants ont été invités à se débarrasser (trop?) rapidement des objets abîmés ou détruits. Est-on certain que cela ne va pas poser des problèmes avec les assureurs? Où a été évacué et comment est trié et traité ce grand volume de déchets en tout genre(mobilier, papier, électronique, métaux,… etc) ?
  • Tubize envisage une commission de gestion des eaux. Que prévoit le Collège?

B. Les suites des inondations: le point sur le plan «catastrophe» communal, l’intégration de mesures de prévention dans le processus du schéma de structure


PLAN D’URGENCE ET D’INTERVENTION (PUI)

On peut difficilement évaluer un dispositif d’urgence dont le détail définitif n’était pas connu du Conseil. Nous espérons toutefois que les évènements tragiques que notre Commune a connus permettront de vérifier si ce dispositif était suffisant et permettait une réaction optimale.

NInondations de novembre 2010 à Rebecqous suggérons les points suivants à évaluer:

  • Le moment de déclenchement était-il opportun : l’alerte orange le vendredi 12 au matin, alerte rouge le samedi à mi-journée (moment où Rebecq a déclenché son plan d’urgence).
  • La localisation des services de secours a-t-elle posé des problèmes spécifiques pour Rebecq (la caserne des pompiers de Tubize a été inondée)
  • Les numéros de téléphone à utiliser étaient-ils suffisants et efficaces (les services régionaux ont-ils pu être joints?) et qu’est-il prévu lorsque les connexions téléphoniques et informatiques sont coupées?
  • Le PUI communal prévoit-il toutes les catastrophes possibles à Rebecq: inondations, accidents dans le zoning VDK, dans les carrières, incendie (maison de retraite), explosion de gaz, etc?
  • Concernant les inondations,est-il prévu des contacts avec les communes en amont de Rebecq pour gérer le débit de la Senne (vannes aux moulins)

SCHEMA DE STRUCTURE

Inondations de novembre 2010 à RebecqRebecq démarre son Schéma de structure. Il y a des points concernant la prévention des inondations. Nous attirons l’attention sur le fait que le Plan Pluies régional qui doit inspirer ces précautions est d’ores et déjà remis en question. Il sera sans doute prochainement remanié pour tenir compte des risques climatiques.

Pour rappel: Le «Plan PLUIES» (plan de Prévention et de LUtte contre les Inondations et leurs Effets sur les Sinistrés – Approuvé par le Gouvernement wallon lors de sa séance du 9 janvier 2003) veut privilégier la lutte intégrée contre les inondations par la préservation des zones humides, la création de zones inondables et préconise de protéger la population contre les risques naturels en identifiant les zones à risques, en limitant l’urbanisation de ces zones et en réduisant le risque de crues par une gestion des eaux au sein de l’ensemble des bassins hydrographiques.

Réalisées dans le cadre du Plan PLUIES, la cartographie des zones inondables et à risque constitue un guide précieux dont il faudra mieux tenir compte à l’avenir. Le centre de Rebecq étant entièrement dans le bassin de la Senne.

C. Les options du groupe ECOLO


Que faire pour assurer une cohabitation harmonieuse avec la Senne? Respecter les fonds de vallée et ne pas augmenter leur occupation, permettre à la rivière de s’étendre en cas de besoin. Jouer avec haies, plantations et protection de l’humus du sol pour retenir d’importantes quantités d’eau. Par exemple, à Silly, depuis plusieurs années, la commune travaille à renforcer la fonction de retenue de plusieurs prairies par l’installation de petits talus notamment.

En 2004, lors des travaux hydrauliques à Quenast, le Collège avait déclaré que des travaux plus importants, et plus déterminants dans la lutte contre des inondations, seraient à réaliser ultérieurement en amont de Rebecq, près du Moulin d’Houx et de la Vallée des Oiseaux. Ces travaux étaient annoncés en suivi des travaux d’égouttage du centre de Rebecq. Pourquoi rien n’en a-t-il été entamé? Il était prévu de creuser un bassin en amont du village, dans les prairies inondables du Blocupour diminuer le débit vers le centre et Quenast. Pourquoi n’en a-t-on plus reparlé? Inondations de novembre 2010 à Rebecq

Le Contrat de Rivière Senne (adopté par le conseil communal de Rebecq en sa séance du 7 mai 2003)

Le Collège échevinal DOIT respecter les engagements pris dans le cadre du Contrat de Rivière et appliquer un principe de prudence en matière d’aménagement du territoire, surtout dans un domaine aussi sensible à Rebecq que la prévention des inondations. Nous avons la sensation que la commune ne prend pas ce contrat très à cœur. Doit-on encore rappeler que, depuis le dernier état des lieux fait en 2006, les points noirs sont quasi identiques ?
Nous suggérons que le Conseil puisse entendre un représentant du Contrat de rivière ou d’Inter-environnement Wallonie sur la prévention des inondations.

Pour rappel: un contrat de rivière engage solidairement les communes riveraines à oeuvrer en concertation pour assurer la meilleure gestion possible du cours d’eau, et pour la préservation de son environnement. Dans ce contrat, Rebecq est cité dans les communes dont les inondations ont été reconnues comme calamité naturelle pour les périodes des 26, 27/8/2002 et 29/12/2002 au 4/01/2003.

Inondations de novembre 2010 à RebecqDepuis plusieurs années, les interventions d’ECOLO Rebecq visent à une cohabitation harmonieuse avec la Senne.

Nous sommes régulièrement intervenus pour insister sur l’importance de limiter les nouvelles voiries, l’imperméabilisation des chemins et des parkings. Nous avons rappelé à maintes reprises l’intérêt d’écouter les riverains installés depuis longtemps le long du cours d’eau, détenteurs d’une mémoire et d’un savoir précieux.

Ainsi, le by-pass à Quenast n’était pas une bonne formule, le lotissement rue de la Station était une mauvaise idée, l’implantation des habitations sociales du Roman Païs était mal choisie, le pont d’accès à ces habitations est mal localisé (à la confluence de la Senne et du Flageot), parmi les exemples récents.

Nous continuerons à nous battre pour des choix d’urbanisation qui tiennent compte de l’environnement et des changements climatiques car ceux-ci multiplieront les épisodes de pluie intense que notre pays a connus cette mi-novembre.


Pour information et rappel, les projets sur lesquels ECOLO Rebecq est intervenu :

Voir aussi... Plus d’informations sur notre ancien site…

Février 2004 / Un fossé de dérivation à Quenast
Le Collège propose de commander une étude en vue de «rectifier le tracé de la senne pour améliorer son débit». Il serait question de créer un fossé herbeux qui fera office de chenal de dérivation des eaux excédentaires en cas de crues, entre les méandres de la senne longeant la prairie Girardi à Quenast.
Outre qu’il est contraire aux recommandations de la Région Wallonne, ce projet est en totale contradiction avec les leçons du passé, ce chenal amènerait à coup sûr un accroissement important du débit à sa jonction avec la senne risquant de reporter les débordements dans les jardins du Sentier de la Senne, ou dans les maisons du bas de la Rue de la Station. Sans oublier que l’accroissement du débit, en aval du centre de Quenast, augmentera les débordements vers Tubize. C’est une opération isolée de modification du débit, voire du tracé de la rivière, sans étude concertée en amont et en aval.

Décembre 2004 / Suite (Approbation projet et cahier des charges)
En examinant les plans, le cahier de charges et le terrain et en écoutant les riverains, nous voyons surtout que ces travaux visent essentiellement à assécher un terrain privé au mépris des risques accrus pour les quartiers proches. Pourtant, le propriétaire et certainement futur lotisseur n’est pas invité à participer aux frais. La zone inondable, elle, sera réduite et creusée.
Résultat: les eaux pourront s’accumuler davantage mais si elles dépassent, elles iront plus vite et toujours vers le quartier du sentier de la Senne et de la rue de la Station que leurs nouveaux parkings ne suffiront pas à protéger.

Février 2004 / Projet de lotissement par la S.A. Immosun sur un bien sis Rue de la Station à Quenast
Lotir de cette manière les terrains restés libres en bordure de la Senne est, non seulement incohérent avec le contrat de rivière adopté par le conseil communal de Rebecq en sa séance du 7 mai 2003 mais de plus, ce projet contrevient tout à fait aux récentes options prises par le Gouvernement wallon (Plan Pluies), la zone n’est pas bâtissable et elle constitue naturellement une zone humide et inondable, et devrait être préservée en tant que telle, comme le préconise le Plan Pluie. Recouvrir le sol à cet endroit d’habitations (et d’autres surfaces imperméables) et agrandir la voirie ne pourraient qu’avoir des conséquences néfastes au moment des crues naturelles de la rivière et risqueraient de déplacer les problèmes actuels vers les terrains et habitations proches.

2004 / Habitations sociales du Roman Païs
Nous avons tenté de toutes nos forces d’éviter la construction d’habitations sociales derrière la maison de retraite pour ne pas renforcer les risques d’inondations de celle-ci et, plus largement, de tout le site de l’ancien hospice situé en zone inondable.

Avril 2004 / Projet de construction d’un pont pour accéder aux habitations sociales du Roman Païs
Nous nous sommes opposés à ce projet pour des raisons écologiques : saccage de la vallée de la Senne et augmentation des risques d’inondations. Le terrain est contourné par les méandres de la Senne : s’il n’est pas inondé dans les périodes de crues, son imperméabilisation par les habitations, la voirie et les parkings prévus jouera sans nul doute un effet néfaste sur l’équilibre hydrologique du cours d’eau. De plus, l’endroit fait partie d’un des plus beaux tronçons de la vallée de la Senne encore préservés de constructions et est bordé, côté rive droite, d’un sentier de promenade et de liaison entre quartiers.

Février 2005 / Travaux d’égouttage du centre
Nous avons regretté la priorité donnée à l’aspect curatif dans le plan d’égouttage mené par l’Intercommunale (plutôt que le renforcement des attitudes et consommations non polluantes). Le choix d’une solution technique fort coûteuse pour le contribuable aura comme incidence d’augmenter le volume d’eau vers la Senne et la vitesse de son arrivée dans le cours d’eau. De plus, cela enlaidira de plus le centre historique par un égout suspendu apparent.


Groupe ECOLO au Conseil communal de Rebecq:

Aurore de Montpellier: 0475 974713
Bruno Vanderbeurght: 0473 574434