Notre conseiller communal Bruno Vanderbeurght s’est insurgé ce mercredi 21 septembre au conseil communal contre un nouveau coup dur pour le  budget de la commune avec un inéluctable dépassement du budget des travaux de la Grand Place de Rebecq qui s’annonce.

 

Vers l’Avenir du 23 septembre 2011 par Simon Gérar

Grand-Place : ce sera plus cher

REBECQ – Les offres dépassentles estimations. La Commune va négocier avec les quatre sociétésqui ont soumissionné. Et elle doit faire vite.

Le dossier ne date pas d’hier. En 2009, la Commune reçoit de la Région : 150 000 € pour refaire les trottoirs, installer des bancs et des poubelles. Vu l’état de la Grand-Place, l’idée était de profiter du chantier pour refaire tout l’asphaltage, repenser les parkings et rétrécir la route qui mène à l’école. L’administration avait chargé un bureau d’études d’évaluer les travaux. Igretec parlait d’environ 560 000 €. Quatre entreprises ont répondu à l’appel d’offres. Mais problème, les montants proposés sont nettement supérieurs, de 800 000 € à un million.

D’où vient le problème ? Les entreprises ont-elles gonflé leurs prix ? Igretec a-t-il mal fait son travail ? Pour s’en assurer, la Commune a demandé au bureau d’études d’examiner les offres au plus près.

Mercredi, un représentant d’Igretec, Jean-Pierre Lardinois est venu s’expliquer devant le conseil communal. Le bureau a refait ses calculs et arrive à environ 670 000 €. La première évaluation a-t-elle été mal faite ? « Non,a répondu M. Lardinois, elle date de 2009. Depuis, le dossier a évolué : nous avons dû effectuer des modifications au niveau de certains matériaux. Lesprix ont également évolué en deux ans. »

N’empêche, les offres remises par les quatre entreprises restent largement supérieures à la deuxième estimation d’Igretec, « ce qui n’est pas fréquent du tout », reconnaît Jean-Pierre Lardinois.

Pour la Commune, il est hors de question de dire oui à l’une des quatre sociétés, en tout cas pas à ces prix-là.

Le collège a donc décidé de négocier. Une fois le dossier renvoyé à la tutelle, les pourparlers avec les quatre sociétés pourront commencer. La Commune aura douze jours pour trouver un terrain d’entente, au moins avec l’une d’entre elles. Et, l’administration a intérêt à trouver un accord : si la procédure négociée n’aboutit pas, un nouvel appel d’offres devra être lancé, ce qui repoussera les délais d’au moins trois mois. Ce cas de figure n’arrange pas du tout la Commune, car ses subsides pourraient lui passer sous le nez. La Région a promis les 150 000 € à condition que le chantier démarre avant la fin de l’année.

L’opposition s’est abstenue sur ce point. « Au départ, on nous disait que cela n’allait rien nous coûter, aujourd’hui on en est à 670 000 € »,s’est insurgé le conseiller Écolo Bruno Vanderbeurght.

Réponse du bourgmestre Dimitri Legasse : « Nous n’avons jamais dit que cela ne coûterait rien.Je me souviens qu’il y a une quinzaine d’années, un dossier avait déjà été introduit. On parlait de 79 millions de francs. Aujourd’hui, nous sommes encore en dessous de ce prix-là. » ¦ S.G.

http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20110923_00048777